Après une entrevue des plus constructives avec ma psy. Je prends la direction de la FNAC, je vous l’ai promis, je retourne samedi photographier les Nymphéas.
Il va sans dire, mais ça va toujours mieux en le disant (y en a qui se reconnaîtront ! oops !), il va sans dire, donc, qu’une femme digne de ce nom ne saurait entrer dans un centre commercial pendant les soldes sans jeter un œil rapide mais circonspect sur les boutiques alentour.
Au grand bonheur de ma carte bleue, l’affaire n’est pas simple quand on a la mauvaise idée de dépasser le 44.
La ronde existe, l’obésité est en progression, mais il semblerait qu’elle doive jouer la baigneuse et aller nue vu le choix proposé.
On la gratifie parfois d’un rayon reconnaissable de loin puisqu’il réunit un nombre presque indécent de « ringardises » au mètre carré.
La ronde peut tenter de fourrer ces kilos dans un bout de tissu devant le regard béat de la vendeuse qui s’extasie de tant de grâce, et s’admirer en dinde farcie le jour de Noël. Celle-ci, en général ne sort que boudinée dans un machin froufroutant et crie à qui veut l’entendre qu’elle ASSUME ses rondeurs, tu parles !
Ou au contraire, elle enfile un splendide sac à patates dans lequel et c’est pas peu dire on pourrait en mettre 2 comme elle (la vendeuse, elle, s’extasie toujours).
Trouver quelque chose de joli, élégant, original sans pour autant être excentrique relève de la gageure. Mais que serait la vie sans défi à relever ?
Une jupe et un petit haut plus tard (la carte bleue déjà un peu tiède, normal me direz vous, il y a plus de surface à couvrir, je n’en disconviens pas, mais bon !), me voici en quête d’une paire de chaussures.
Je ne sais si je vous l’ai dit mais je mesure 1m75 et chausse en toutes proportions du 41. Seulement, voilà, la population grandit mais pas ses pieds semblent il ! Les grands pieds sont réservés aux Berthe, or la Berthe marche à plat dans des godillots bateau que l’on nomme mocassin pour faire plus chic.
De toute façon hormis la taille, encore faut il trouver la forme ?
Il semblerait que le fabricant de chaussures ait catalogué la femme en 3 catégories : la bourgeoise cul serré, la pétasse, la pratique : la bourgeoise veut du chic sans choc, la pétasse du haut en toc, la pratique du tout terrain qui amortit les chocs. Si la bourgeoise veut être pratique, tout va bien, mais s’il lui prend l’envie de séduire avec ses pieds, cas de figure non prévu : elle les cache à tout jamais, ou elle se perche sur des échasses à bouts pointus prévus pour tout sauf marcher. Il semblerait que la séductrice chic et très choc n’ait pas droit de cité. Je confirme, je reviens bredouille, le banquier sera content, mes pieds beaucoup moins !
Ha, encore une petite astuce pour se motiver à maigrir : entrer dans un magasin où vous êtes sure de trouver LA petite robe fa-bu-leu-se dont vous avez toujours rêvé, vous imaginer la taille fine et le ventre plat dans cette merveille et vous dire enfin : bin non, ce n’est pas pour toi, mais cela le sera dans 20 kilos, alors, ma vieille, tu sais ce qui te reste à faire ! De plus, vue l’indifférence évidente de la vendeuse, vous semblez soudain être si mince que vous en devenez transparente, là encore tout bénéf. !!!