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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 00:10

Quand j’étais petite, mon grand père nous amenait de temps en temps au théâtre de marionnettes au jardin du Luxembourg.  Ceux qui ont mon âge se souvienne peut être de Guignol, le vrai, pas celui de l’info, non, celui qui avait une mine réjoui, un petit roublard qui donnait parfois des coups de bâtons.  Et bien ce soir, il était là en chair et en os, dans la grande salle du dôme de Villebon.  Pour l’occasion, il avait pour nom : Nicolas Sarkozy. Hé oui, ce soir, grande première, l’amie d’une amie d’une …, bref une opportunité d’aller voir de plus prés un meeting politique pour la première fois.  Amusant : peut être, instructif : malheureusement. En entrant dans la salle, les choses étaient évidentes, il n’y avait là que des admirateurs, voire des inconditionnels, pas  ou peu  de tièdes. Le tout petit bonhomme rangé derrière son pupitre est bel et bien la star, s’il ne lui prenait pas l’envie de mégalomanie, comment en sortant de 2 heures d’applaudissements galvanisés ne pas se prendre pour l’homme sans doute, sans interrogation, sans crainte qu’il affirme être ?  Pendant 2 heures, il n’a cessé de scander des phrases toutes packagées, travaillées, lues, des phrases toutes faites pour un public tout fait. Le public est acquis, à quoi bon ? Nous apprenons cependant que Nicolas veut, Nicolas  revendique, Nicolas rêve. Pour un peu, je m’attendais à voir Pimprenelle et le marchand de sable débarquer.  Nicolas ne tolèrera pas en vrac : les pays ne respectant pas les droits de l’homme créant ainsi non une concurrence économique mais une « déloyauté » ; les vilains pays pollueurs qui ne respectent pas les accords de Kyoto que se verront affublés d’une surtaxe à l’export vers l’Europe ; les affreuses entreprises capitalistes qui distribuent des gratifications à leurs actionnaires ou dirigeants au plus grand mépris de ses salariés.  Et là, l’espace d’un instant, j’ai entrevu le petit Nicolas dans son joli costume, avec son grand bâton, taper de bon cœur  le VILAIN président chinois qui méprise les droits de l’homme, le MECHANT Bush qui se fout royalement de la pollution engendré par son pays, le FAQUIN PDG d’Airbus qui vire 10000  personnes alors que le carnet de commande est plein à ras bord et dont  la panse de l’actionnaire est de plus en plus rebondie.  Oui, ce soir, j’ai vu mon sauveur, mon Guignol qui contre vents et marées va défendre  mon  PAYS qui n’est pas une ethnie mais une PENSEE, une IDEE.  C'est donc cela ! Je n'avais rien compris ! Voilà que ce soir, à quelques semaines d’élections présidentielles, un membre du gouvernement à la tête de ce pays depuis 12 ans, me dit qu’il n’a pas voulu de cette Europe, de cet Euro inflationniste. Voilà qu’incroyablement, ce soir, au bout de plusieurs années on m’affirme que L’euro a fait flamber le coût de mon caddie au supermarché, diantre, ce n’était pas un « rêve » ? Incroyable, l’INSEE s’acharne pourtant sans cesse à me prétendre le contraire : travailleurs, travailleuses, nous aurait on menti ?  Voilà que ce soir, j’apprends que Mai  68 faute d’offrir la liberté a été l’annonciatrice du chaos, que trop de liberté tue la liberté !  Voilà que ce soir, j’apprends que l’on n’a pas le droit de ne retenir que les erreurs passées  de son pays. J’apprends que Vichy compte bien peu au travers de toutes les familles résistantes. J’apprends que mon pays a certes été colonisateur, mais loin d’être le pire, toujours dans le strict intérêt de l’indigène, qu’on se le dise ! J’apprends que je ne dois plus regarder les erreurs du passé, elles m’empêchent d’avancer.  Je ne dois retenir que les HEURES GLORIEUSES de ma chère FRANCE, les droits de l’homme, liberté, égalité, fraternité !  Est ce là le secret, la clé de voute de l'avenir ne voir que le verre à moitié plein ? Comment peut-on affirmer à notre époque que l’on n’a aucun doute ? Moi, je dis, BRAVO, quelle belle conviction sortie tout droit du chapeau du magicien tel un beau lapin bien nourri! Loin de moi l’idée de prétendre que quelques vérités n’ont pas été dites. Mais, où sont les solutions ? Dans cet optimisme outrancier et pervers ? J’ai failli verser une larme quand il nous a servi Martin Luther King (qui doit se retourner dans sa tombe, pauvre homme !): "j'ai fait un rêve ...". Je suis désolée, mais ce soir, j’ai entendu des paroles creuses, soit disant bien faites et très mal prononcées. J’ai eu la désagréable impression d’avoir été caressée dans le sens du poil sans même qu’il y ait une once de conviction à le faire. J’ai vu un p’tit bonhomme gesticulant sur une scène, faisant des effets de « manche », de l’humour facile sur les autres prétendants au trône. J’ai vu en gros plan, sur les multiples écrans géants, un sourire trop sur de tout, relevant quasiment de l’insolence, de la suffisance. J’avais déjà beaucoup de doutes, le fait que cet homme n’en ait pas à décupler les miens ! J’ai appris, ce soir, oui, j’ai compris que quoiqu’il arrive : je serai dupe. Ainsi vont les marionnettes, trois p’tits tours et puis s’en vont !! Qu’elles s’appellent Nicolas ou Ségolène ne change rien à l’histoire.

 

 

 

 

 

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 01:36

C’est étrange, je ne parle quasiment pas et je n’en éprouve aucune impatience. Je suis calme bien que la plupart du temps, étant en compagnie, je sois dans l’incapacité de couvrir le bruit par mes murmures. J’accepte mon état transitoire pleinement. Il est clair que je n’ai de toute façon guère le choix, le seul fait de respirer un peu fort et  faire vibrer un rien mes cordes vocales me rappelle vite à l’ordre.  Souvent, je me suis dit après coup, lors de colères par exemple, qu’il eut mieux valu que je tourne 7 fois ma langue dans ma bouche. Je suis de ces personnes qui ont toujours quelque chose à dire parfois à bon escient, parfois à tort et à travers. C’est étrange de devoir se taire. Je ne le prends pas comme une sanction, mais plutôt comme une leçon. Je laisse aux autres le temps d’aller au bout de leurs phrases sans les couper et du coup, j’entends mieux, j’écoute mieux. Je n’ai pas l’impression d’être enfermée dans mon silence mais de l’offrir à l’autre afin qu’il utilise pour lui. Je parle très peu, très bas et tout le monde entend très bien. Il suffit que je sois attentive aux bruits environnants. Il n’est pas rare que l’on me réponde en chuchotant. Demain, j’ai maintenu mon rendez vous chez la psy, je ne suis pas sure de pouvoir chuchoter sur une demi heure, je verrai. Ce qui me surprend beaucoup, c’est que le fait de ne pouvoir parler ne me donne pas ce bourdonnement d’esprit qui m’habite parfois. Je trouve cela très rassurant. Je suis très zen depuis une semaine, je m’étonne moi-même. Oui, je sais, ce n’est qu’un moment qui passe, rien d’acquis, pourtant j’apprécie vraiment cette sérénité qui accompagne mon silence, comme un repos mérité, une pause apaisante. C’est étrange, moi qui peuple toujours les silences ou presque ….. Voilà que j’apprends à les savourer. Au risque de paraitre un peu folle, j’ai parfois l’impression comme ce soir de suivre une sorte de parcours initiatique qui au fil du temps me fait avancer sur le chemin de la découverte, la découverte de MA vie, mais aussi plus simplement la découverte de LA vie. Ce soir, alors que je n’ai prononcé que quelques paroles en deux jours, vu très peu de monde, je suis bien, je me sens vivante. Je ne l’explique pas, je le ressens. Et je suis heureuse d’avoir cette capacité de conscience de mon bien être.

 

 

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18 mars 2007 7 18 /03 /mars /2007 23:28

 

 

J’avais adoré « le secret des poignards volants » pour un esthétisme merveilleux, mélange de faste, d’étoffes luxueuses, de nature luxuriante, de gestes harmonieux alliant  grâce et légèreté.  J’espérais secrètement revivre  cet état délicieux qui consiste juste à se rassasier de « beau » en allant regarder vendredi soir une histoire née en chine impériale. J’ai eu la chance de visiter la cité interdite, à Pékin, il est difficile en se promenant dans l’enceinte fermée de ce royaume dans la ville de ne pas imaginer cette cour des temps féodaux où des milliers d’hommes et de femmes ne vivaient que pour le bien être raffiné à l’extrême d’une famille bien née.  Les costumes sont à couper le souffle. Les gestes et les attitudes ont de l’orient cette sorte de grâce innée, mélange paradoxal d’aboutissement et de pureté. Les sons sont parfaits, en accord avec une image parfois si simple qu’elle en devient de la pure émotion. J’ai adoré le cliquetis léger des  stores en bois qui montent et descendent aux sons des voix  scandant le nom d’un visiteur ou l’heure d’un remède. Les acteurs ont  cette attitude un rien figée qu’avaient aux temps jadis les grands tragédiens. Cela donne un mélange étonnant de grandiose et de simple, l’image est transcendée. Seulement, voilà, parfois, à vouloir trop bien faire, on dépasse un peu les limites. Et voilà que les murs de cette si mystérieuse cité prennent des allures de « Bollywood » à l’indienne , aux couleurs roses et jaunes fluo qui pourraient presque être convaincantes  tant on a envie d’y croire, envie de partager durant deux heures un univers hors du commun, un rêve éveillé, un fantasme du passé.  Et voilà que les scènes de combat qui auraient pu être cette  grande envolée, ce  rituel gestuel où la violence reste suggérée sont soudain entachés d’un sang rouge et « hollywoodien » qui  leur rendent  leur cruauté, une réalité morne et vilainement ensanglantée. Cela reste cependant un spectacle superbe, je regrette pourtant sincèrement que mon imaginaire ait eu à subir des « too much » inutiles. Mais, je suis bien difficile me direz vous, arriver au dosage parfait entre raffinement et sobriété est un exercice qui confine au sublime…..

 

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16 mars 2007 5 16 /03 /mars /2007 12:42

J’avais écrit il y a quelques jours un article sur mon tabagisme et un charmant animal sauvage en visitant mon ordi l’a détruit. Je le réécris donc aujourd’hui d’une manière un brin différente. J’ai allumé ma première cigarette, j’avais 12 ou 13 ans, c’était en vacances, sur la montagnette, à Villefort, avec les copains, quelques taffes volées. Avec  Josy, ma sœur, nous nous lavions ensuite les dents très longtemps pour ne pas sentir. Puis, j’ai fauché quelques cigarettes à ma meilleure amie et  à ma mère. Et à 17 ans, c’était officiel : je fumais.  A l’époque, j’aurais sans doute encore pu n’y voir qu’une mauvaise habitude, une envie de jouer aux grandes filles, mais voilà à 17 ans, on est un peu comment dire « con con », on ne voit que le bout de son nez et on croit tout savoir. Au début personne ne m’a empêché de fumer. Au fil des années, plus vite que je ne le pense sans doute, c’est devenu une habitude incontournable, une nécessité quotidienne : 1, 2, 3, 4 paquets. J’ai vraiment été accro du jour où j’ai cru que le tabac me permettait de tenir un rythme de vie dément. Je travaillais plusieurs mois dans l’année sur 2 fronts, l’infirmerie et Rungis. Le rythme était simple : lundi, mardi, Rungis de 4h à 15h environ, mercredi à vendredi : Rungis et l’hôpital de 4h à minuit, le samedi et dimanche  l’hôpital de 15h à 23 h. j’ai tenu grâce à la cigarette ? Je ne pense pas, c’était tout simplement une folie que je paie maintenant, j’en suis convaincue. J’ai bien trop tiré sur la corde. Bref, il y a environ 9 ans, j’ai pris enfin conscience que j’étais bel et bien dépendante de cette maudite cigarette qui à la longue m’a amené bien des désagréments voire frayeurs pour ne me donner que bien peu de plaisir voire plus du tout. Chaque matin, je vomissais en me lavant les dents. J’étais aphone au moins deux heures en me levant.   Je toussais à m’en décrocher les poumons. Je subissais au moins deux grosses bronchites, sinusites par an, durant chacune plus d’un mois, réfractaires aux antibiotiques.

 

 

Un jour, J’ai rencontré mon ami qui m’a fait découvrir une fraternité bien particulière : les alcooliques anonymes. Je suis allée alors à des réunions afin de partager avec lui son expérience. Et j’ai entendu une phrase simple : « 24 heures à la fois », « là, maintenant ». Ça a fait tilt immédiatement, c’est simple, il suffit de ne pas prendre le verre, la cigarette, là, MAINTENANT, sans se soucier du futur, ce qui compte c’est l’instant présent où en toute conscience on ne prend pas sa DROGUE, car c’en est une. J’ai décidé un jour après avoir flanché par acuponcture, Zyban, patchs, j’en passe et des meilleurs, de finir les quelques paquets qui me restaient et de dire STOP. J’ai fini avec une rigueur méticuleuse tous les paquets qui trainaient dans le fond de mes poches, dans ma voiture, dans ma chambre, dans mes placards, j’ai écumé toutes mes réserves. Je me suis trouvée à court un samedi de fin septembre, il y a 3 ans et demi, depuis je n’ai pas retouché une seule cigarette. Et je déclare moi fumeuse impénitente de plus de 25 ans, à une consommation de 80 cigarettes par jour sur les dernières années qu’ARRETER a été facile.  J’ai juste eu une grande dose de BONNE VOLONTE, une véritable envie de sortir de ce piège dans lequel  je m’étais enfermée. J’ai grossi ? Oui, moi qui n’aimais pas le sucre, j’en ai retrouvé les saveurs, mais peu importe, je ne regrette aucun de ces kilos superflus s’ils sont la rançon de ma liberté. Depuis ce jour, je n’ai jamais plus toussé, vomi le matin, je n’ai pas eu un seul rhume, adieu les « ites » en tous genres bronches, sinus, larynx, etc.…  je reste très vigilante car si de plus en plus l’odeur du tabac me dégoute et me gène, j’éprouve encore parfois un sensation de manque très furtive et de plus en plus rare, mais néanmoins existante. Je ne m’autorise pas à retoucher une cigarette, ce serait bien trop dangereux.  Et hier soir, encore, en me promenant dans Paris, j’ai senti avec délice les odeurs de la rue des rosiers.  Je peux à nouveau bénéficier pleinement de mes 5 sens, j’ai retrouvé le gout, l’odorat et je m’en réjouis chaque jour. Alors, pourquoi serais je assez stupide pour les perdre à nouveau ?

 

 

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15 mars 2007 4 15 /03 /mars /2007 17:54

 

 

 

C’est une muette ou tout au plus une chuchoteuse qui revient derrière son clavier. Vous me direz, pour écrire, point besoin de ses cordes vocales. Les miennes sont au repos pour au moins 10 jours peut être jusqu’à 1 mois.  Autant vous dire que pour la bavarde que je suis, ça va être cauchemardesque. Mais, après je charmerai tout mon monde avec ma voix de naïade (mdr !), après tout les sirènes sont des baigneuses !  Je vous raconterai dans mes prochains articles les joies de la médecine privée, incredible ! Tout ce qui sera écrit sera le reflet exact de la réalité, honteux ! Si c’est cela la médecine de riches, bin moi je dis : vive le service public ! Mais, aujourd’hui, j’ai envie malgré une petite fatigue sous jacente, de respirer à pleins poumons avec ma nouvelle voix encore éteinte mais cependant renaissante, l’air ensoleillé du sud de Paris. Je me régale de cette lumière qui fut absente si longtemps. J’ai prévu déjà pleins de trucs pour les prochains jours, comme si je redécouvrais ma liberté après 3 jours enfermée. Ce soir, en amoureux ! Demain je me fais belle, cinoche le soir, samedi ballade parisienne, dimanche quelques plans en vue …..  Bref, une vie printanière, j’ai le sourire, aujourd’hui, même muette. Je suis heureuse d’avoir pris cette décision, le chirurgien m’a d’ailleurs confirmé que ce n’était pas du luxe, une de mes cordes vocales était presque HS. J’ai l’impression, aujourd’hui, de dire encore une fois : « adieu, tabac, je te sors de ma vie … » et c’est une délicieuse  sensation. Un conseil à tous les jeunes, de la part d’une intoxiquée grave, N’ALLUMEZ JAMAIS LA PREMIERE, vous n’aurez de ce fait jamais besoin d’éteindre la dernière.

 

 

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 13:24

 

Aujourd’hui, je rentre en clinique et demain je me fais éplucher les cordes vocales. Je tente ainsi d’éviter les « monsieur » au téléphone et de réparer tant bien que mal 25 ans de tabagisme plus qu’actif.  J’ai hésité un peu à me faire « charcuter » pour des raisons somme toute plutôt « esthétiques ». Puis, j’ai estimé que ce geste est une manière de m’occuper de moi, de n’avoir d’autre motivation que MON futur bien être.  C’est en quelque sorte une manière de me recentrer sur moi, mes désirs propres, mes envies personnelles. Je réalise aujourd’hui que pour une fois je suis au centre de « mes » préoccupations, que cette intervention, je ne la fais pratiquer que pour renouer le contact avec cette jeune fille que j’ai perdu de vue depuis bien longtemps. Je  ne vais pas pouvoir parler pendant dix jours, ça risque d’être assez pénible, mais il faut souffrir pour être belle. Je vous quitte jusqu’à jeudi et vous raconterez alors mes déboires de bavarde au repos forcé. Vous allez me manquer ………

 

 

 

 

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12 mars 2007 1 12 /03 /mars /2007 01:35

Je suis de ces dépressives qui se fichent royalement de la méthode, d’une théorie freudienne, lacanienne ou autre, ce qui m’importe c’est d’avancer, me fondre dans un « moule à cerveau » ne m’y aidera nullement, à mon humble, très humble avis. Bon, il me faut étayer car je dois choquer : je revendique l’unicité de mes états d’âme, même s’ils entrent sans doute dans le cadre plus général d’un tableau clinique. Pour vulgariser ma pensée et la rendre plus fluide : connaitre la composition du « médicament » qui me soigne n’aidera pas ma guérison, mais le prendre régulièrement : oui. Le terme "médicament" s’appliquant  en l’occurrence aux visites régulières chez le psy.

 

Je constate que j’ai été bien peu présente sur mon blog cette semaine, peu d’articles, rien de vraiment impliquant. J’ai eu  3 entrevues psy en 3 jours, hasard du calendrier et le besoin de libérer mes mots, mes maux, mes pensées, mon ressenti. Et je me rends compte avec le recul de ce week-end que l’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ces moments où je me livre à une oreille « neutre », non impliquée affectivement sont autant de validations de ce que j’éprouve, des faits qui emplissent ou ont empli ma vie, si l'oreille est neutre, les mots le sont rarement. Ecrire a également ces vertus thérapeutiques qui sont actuellement  nécessaires à ma vie.  Mettre des mots sur mes interrogations, sur mon passé, sur mes craintes, sur mon mal, mes maux me permet d’avancer, de me placer en recul par rapport aux évènements. Je crois être consciente de beaucoup de choses, ne pas être dupe de ma réalité, ce n’est pas pour autant que je ne lutte pas, ce n’est pas pour autant que je l’accepte, à chaud, dans le feu de l’action. Quand je suis sereine, comme ce soir, je me rends compte que j’ai encore et toujours cette âme de Don Quichotte allant au devant de tous les moulins à vent, avec  hargne, passion; entière, authentique, ne me souciant d’aucune protection. Je suis passée d’une extrême à une autre, d’une armure de chevalier à la baigneuse nue. Peut être serait il temps de comprendre qu’il convient comme nos mamans nous le suggéraient (heu, pas la mienne d’ailleurs…) de mettre une petite laine sur mes états d’âme et de ne plus les donner en pâture sans retenue ni pudeur. Pas ici, bien sur, mais dans ma vie de tous les jours, est il bon je me livre à  ceux que je croise?  Me faut il réapprendre cette réserve  affective qui était mienne, sans excès naturellement ? Bien peu de gens sont capables d’entendre et encore moins d’écouter quelqu’un qui sans l’afficher, trimbale sa déprime. Je fais peur, je gène, je dérange même. Parfois, j’ai l’impression d’être devenue pour certains une paria que l'on évite soigneusement, ne sachant pas trop quoi lui dire. Il est de bon ton de répondre « très bien » à « un comment vas-tu ? » parce qu’il est charitable d’ainsi  rassurer l’autre. Cette question stupide et banale que l’on se pose sans cesse n’amène pas de réponse, quelle idée saugrenue que de répondre qu’on ne va pas bien ! C’est absolument et irrémédiablement politiquement incorrect dans nos codes sociaux. Et pourtant, va-t-on de mieux en mieux ? La majorité vit elle dans un bonheur absolu ? Permettez-moi d’en douter……  Mais voilà, dans une époque où l’on embauche après analyse graphologique, calcul du quotient émotionnel, où l’on vous débauche pour ce  qui quelques années auparavant étaient vos meilleurs atouts,  il est de bon aloi de cacher ses faiblesses allant d’ailleurs s'il le faut  jusqu’à se les cacher à soi même et ainsi entrer "dans le moule" conformiste du bien "être" et du bien "penser". je m'y refuse aujourd'hui, mais bon vous le savez, je suis malade, dépressive !!!

 

 

 

 

 

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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 17:54

Bon, vous allez dire que décidemment, un film en chasse un autre, elle les adore tous ! Mais qui puis-je-moi, si ce pays regorge d’hommes et de femmes intelligents, emplis d’une sensibilité merveilleuse ? Ne peut on pas rendre ces films obligatoires à l’école, en peupler nos salons, en  faire regorger  nos petits écrans ? (et chassez ce sale impérialiste violent d’améri…….. oops ! je m’égare …lol).Encore un bel élan humaniste : un homme mur, fatigué, passionné, sage, expérimenté, qui connait ses limites sans pour autant les accepter ; une femme en souffrance, pétrie d’interrogations mais aussi de certitudes, un homme dont  le système a corrompu la liberté ; Leur chemin se croise par hasard mais est ce vraiment un hasard ? Belle sobriété de dialogues, certaines phrases sont des joyaux. Sami Frey est merveilleux, souvenez vous César et Rosalie, sa voix grave, profonde, empreinte de sérénité qui se veut gage de sagesse.  Il est tout simplement beau, charismatique, tantôt  vieil  homme usé, tantôt danseur léger.  Mathilde Seigner est fidèle à elle-même.  Elle pourrait être cette fille un peu trop sure d’elle,  son rôle prend corps au fil de l’histoire.  Jean François Pignon est un animal sauvage enfermé. Et les chevaux, deux, superbes, je les crains et les admire depuis toute petite, je les trouve imprévisibles, un étonnant mélange de dressage et de fierté. J’ai retrouvé dans cette approche très respectueuse de l’animal, cette impression merveilleuse quand parfois le temps d’un bloc d’air (en plongée), on le croise et communique avec lui.  L’espace d’un instant, il consent à vous laisser entrer dans son monde. C’est à chaque fois un moment de grande cohésion avec l’univers, être « d’égal à égal », avoir présent à l’esprit cette humilité face à la nature.  Si vous voulez vous évader deux petites heures de la pluie et des nuages, laissez-vous porter par ces images pleines de grâce et de sagesse.

 

 

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 15:29
 

Un brin d'Amour

Avant d'allumer une passion, sachons qu'il est bien difficile de l'éteindre ! 

Il est des feux que je  ne voudrais jamais éteindre ...

 

Si j’ai souvent des doutes, je suis sure d’une chose : entre la vie et la survie, je choisis la vie …..

 

 

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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 20:55

Quelqu’un m’a affirmé, il y a peu, qu’il pourrait être celui qui saura me combler. Après l’avoir trouvé bien prétentieux et terriblement téméraire. Je me suis posée quelques  questions : suis-je comblée ? L’est on jamais ? Qui me comblera ? Qui m’a déjà comblée? Peut-on être comblé ? Si l’on est totalement comblé, désire-t-on toujours ? Inutile de préciser que là maintenant, devant mon clavier et mon écran, seule, je ne suis pas comblée. Trop de mots, trop de maux, trop d’interrogations me bousculent pour être comblée.  Mais ai-je envie d’être comblée ? Oui, et je crois qu’une seule chose me comblerait avec bonheur : la paix, la sérénité, la sagesse  d’aller outre mes questions.  De mes peurs, mes doutes, mes manques, je  suis le seul pourvoyeur. Il ne tient qu’à moi de conserver ce qui est bon à ma vie et de mettre de côté, ou au contraire assumer ce qui est source de souffrance. Il ne tient qu’à moi de définir ou redéfinir mon paysage, d’y rétablir l’harmonie. Mais, le savoir, en être consciente suffit il à tout résoudre ?

Je suis parfois merveilleusement comblée, hier soir, je l’ai été parce que quelqu’un m’a offert ce qu’il dit humblement être la seule chose qui lui reste à offrir : un petit morceau de son cœur. Je l’ai reçu et placé en compagnie de tous les petits morceaux qu’il a donné à ma vie depuis des mois, merci Dominique, merci Josy, d’être encore là, attentive grande sœur, tes mots, ce soir, au téléphone m’ont comblée, m’ont rassurée, calmée, merci  Chantal que je soûle de mille paroles (elle doit avoir hâte que mon chirurgien me faire le clapet pendant 10 jours),  merci tata pour les petits cafés où on refait le monde, merci Christiane et Guy de m’avoir si chaleureusement ouvert votre porte, merci Marion de tes petits mots qui me comblent de joie, merci à tous ceux qui croisent  ma route depuis quelques années et qui m’offrent spontanément ce qui me manque tant et me comble si délicieusement un peu d’attention.

J’ai tellement voulu croire qu’une vie plate, aseptisée, sans émotions trop fortes était mon comble. Ce n’était qu’un leurre bien sur, pour combler un corps, une âme, il faut combler le cœur.  Chaque nuit, mes rêves me rappellent que mon cœur est blessé, j’essaie de le soigner, mais certaines plaies restent à vif et je suis impuissante, ce soir, je suis triste parce que mes fantômes me hantent à nouveau, j’ai peur, comment apprendre à les chasser ou à vivre avec. Je me sens démunie. Demain, je vais voir ma psy, ce soir j’ai écrit « ma ». Plus de séance depuis un mois, c’est trop. Mes pensées faute de me combler, m’encombrent.

Et l’amour, me direz vous, me comble t’il ? Il comble mon corps, c’est une certitude, quand au reste, je l’ignore, pour être comblée à ce "jeu", il faut être deux. le sommes nous ? je ne me sens pas libre d’en parler, ici.

Etre sans cesse comblée est une illusion, une vaine quête. Mais lorsque que l’on est parfois comblée, quel bonheur !  Tout s’efface, les doutes, les craintes, les questions, les réponses. Le bonheur emplit tous les vides, les insuffisances. Voilà ce qu’est la plénitude …

Et là, maintenant, je prends conscience qu’emplir mes vides est de mon seul ressort.

Je viens de lire un article, sur un blog, intitulé : « désaimer », rendez vous compte, c’est incroyable, ce mot n’existe pas !!!!!!!!

 

 

 

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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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Profil

  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

En Musique ...

je grandis