Chers amis de Troy Davis,
Le 24 août 2010, le recours extraordinaire de Troy Davis a été rejeté.
Dans son rapport, le juge Moore a décidé que «M. Davis n'a pas réussi à prouver son innocence».
Considéré comme coupable, puisque déjà condamné, c était en effet à Troy Davis de démontrer son innocence, et non à l accusation de prouver sa culpabilité au-delà de tout doute raisonnable.
Le standard légal pour Troy Davis était donc presque inatteignable.
Seul point positif, le juge Moore a également jugé qu exécuter un innocent serait une violation de la Constitution, point qui doit par contre être confirmé par la Cour Suprême.
Comme le reconnait ainsi le juge lui-même, le dossier de l exécution est loin d être «en béton».
Comme l ont constaté les délégués d Amnesty présents lors des audiences, celles-ci n ont fait que confirmer les innombrables doutes pesant sur la culpabilité.
Pour Amnesty International, dans le cas de condamnations à mort, si des doutes subsistent, il est fondamental que ceux-ci profitent au condamné, et que celui-ci ne puisse pas être exécuté.
Pourtant, la décision du juge ouvre la voie à la reprise de la procédure pouvant conduire à l'exécution de Troy Davis, malgré les doutes demeurant quant à sa culpabilité, au risque d une erreur irréversible.
Troy Davis peut encore faire appel, mais ses chances d'être un jour reconnu innocent sont maintenant très réduites.
Une date d exécution pourrait ainsi être fixée dans les semaines ou les mois à venir.
Nous devons profiter du temps imparti pour demander dès maintenant aux autorités de Georgie de commuer la peine de mort de Troy Davis.
Nous vous appelons à agir et à mobiliser votre entourage, en signant la pétition.
Vous pouvez aussi continuer de participer à la pétition photo mosaïque : «Donnons un visage à la justice».
Pour plus d information, le "USA: Less than 'ironclad', less than safe: Federal court ruling may clear way for Georgia to set new execution date for Troy Davis" (en anglais)