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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 08:19

J. + 21 Bangkok le 30 Mars 2011

Vimatek maison en teck blond,

zoo Dusit

China town watt rai mit

 

Je commence la journée par une visite très agréable. Vimanmek se trouve dans le grand parc Dusit dans la partie nord de Bangkok. Le point d’orgue de ce parc est cette immense maison  en teck blond qui fut construite du temps du roi Rama V.

Je n’ai, hélas,  aucune photo de cette maison car pour la visiter il faut impérativement laisser dans une consigne appareil photo et téléphone portable. J’ai vu quelques contrevenants, mais vu la taille de mon appareil photo, j’aurais eu du mal à le dissimuler…

Je vais donc essayer de vous la décrire le plus fidèlement possible afin que vous réussissiez à vous approprier  le lieu.

Le roi Rama V fut un des premiers rois thaïlandais à voyager. Il ramena de ses voyages certes des objets, mais aussi des idées novatrices qu’il mit en œuvre tout au long d’un règne de plus de 40 ans. Rama V est un roi très respecté en Thaïlande car il fut précurseur de grandes avancées sociales.

Le palais Vimanmek est une énorme maison en teck blond (la plus grande du monde). Elle est composée de plus de 70 pièces de taille globalement assez raisonnable. Il y a de longs couloirs de circulation tout autour de la maison et les pièces proprement dites se trouvent donc dans le milieu.

Ce qui donne une possibilité d’aération naturelle, et un éclairage naturel sans pour autant que le soleil pénètre dans les pièces centrales.

Le lieu est principalement meublé par des meubles venus d’un peu partout en Europe. Le mobilier est certes un peu pompeux comme il pouvait l’être en Europe fin XIXe, mais reste malgré tout relativement simple, sans réelle surcharge. La visite se fait guidée, là encore, pas de fantaisie vestimentaire autorisée, le sol  est en parquet, recouvert en son centre d’une moquette puisque la visite se fait pieds nus. La maison est merveilleusement entretenue, d’une propreté absolument remarquable.

Son architecture est superbe, composée deux ailes et d’une grande tourelle. L’entrée principale que l’on ne visite pas est une sorte de grande véranda en teck très ouverte, très ouvragée et absolument splendide. Les volumes sont larges et très aérés.

 

Mais ce que j’ai préféré dans cette maison, en dehors bien sûr d’une architecture relativement traditionnelle pleine harmonie donnant à l’endroit une délicieuse impression de calme, ce sont toutes les photos de famille accrochées au mur, datant de fin XIXe début XXe, commençant à fatiguer un peu. Ces photos se retrouvent partout dans la maison et on a réellement l’impression d’être invité dans cette famille qui nous montre, parfois sans pompe inutile, les jeux de ses enfants, les réunions des grands, bref sa vie de tous les jours, celle d’une famille royale cependant.

Rama V eu 77 enfants de 36 de ses 92 femmes. Il fut celui qui inspira le film « Anna et le roi » qui est toujours interdit de diffusion en Thaïlande et ne semble pas être un reflet acceptable de sa vie.

Vimanmek, avant d’être un palais royal, qui fut finalement assez peu habité, est une maison familiale où on a réellement l’impression de sentir la vie. C’est une demeure de roi, pourtant elle reste un endroit semblant accessible, chic sans être ostentatoire.

Je crois qu’on y reçoit encore des invités officiels, à l’occasion.

 

En sortant du parc, je retrouve un marchand de fruits à qui j’avais acheté un sachet d’ananas épluché et coupé en petits morceaux, je les ai trouvés si bon que je lui en achète un autre. Me reconnaissant, il prépare mon sachet d’ananas avec un sourire radieux et m’offre également une mangue découpée et refuse que je la lui paye.

 

 Jouant  quelque peu les fainéantes, je prends un touk touk  pour rejoindre le zoo Dusit qui se trouve à quelque encablure, il essaie de me rouler dans la farine en me disant que c’est une très longue course, je lui dis que non et que ça ne mérite pas plus de 100 bahts en étant déjà très généreuse. Il semble mal comprendre le mot : zoo. Je lui mime un animal, ce qui a pour effet de le rendre hilare, et le voilà qui part dans des imitations bruyantes d’animaux tout le long du chemin. Nous croisons une sorte de grande  manifestation contenant différents stands et semble-t-il en grande partie réservée aux militaires. Impossible de savoir ce que cela signifie…

 

Le zoo est immense. Toute la partie centrale est occupée par un grand lac artificiel. Les animaux se répartissent tout autour de ce lac. C’est un  zoo à l’ancienne où il est quasiment impossible de prendre des photos puisque les animaux sont en cage.

Je me balade et fais le tour complet du lieu tranquillement, sans hâte, là dégustant un café glacé sans sucre (spécialité locale très réussie), là m’offrant un fish spa très agréable (peut-être vous souvenez-vous de celui que j’avais pris à Koh Samui) et là une petite pause dans un aquarium.

 

Lors de ma promenade, je croise un couple étonnamment assorti. L’homme est âgé voire très âgé, il est avec une femme beaucoup plus jeune et une jeune enfant d’environ cinq ans. L’homme semble très fatigué, peut-être même exténué, vaguement agacé par l’insistance de la femme et l’enfant à vouloir prendre un petit train qui se déambule dans le zoo. La petite fille est pleine de vie, excité à l’idée de faire la promenade dans le petit train, sa mère réclame l’argent au vieux monsieur, le vieux monsieur tend l’argent et semble totalement dépassé par ce que l’enfant désire. Le vieux monsieur est le père de l’enfant. Il n’en a visiblement plus la patience et pourtant…

Cette composition familiale, depuis trois semaines en Thaïlande, je l’ai croisé très souvent. Je ne veux porter aucun jugement, je ne désire en tirer aucune conclusion, mais pourtant, à chaque fois, j’ai retrouvé chez le vieil homme cette même lassitude d’un père peut-être un peu trop agé.

 

En sortant du zoo, je me rends dans china Town, m’arrête à Wat Rai Mit, le temple est comme d’habitude très ouvert au public. Je m’arrête un instant sur une petite terrasse un peu cachée où les gens du quartier viennent prier quelques minutes alors que l’après-midi se termine.

On entend, juste en contrebas, des enfants qui jouent sans doute au ballon, le lieu est relativement exigu. Une femme entre deux âges vend des bâtons d’encens et des bougies. Je m’assois sur les marches et un petit chat vient me rendre visite. Il est peu sauvage, il ne demande que des caresses. Je reste là un long moment avec le chat sur mes genoux, à regarder, à écouter, à sentir ce lieu somme toute ordinaire, où tout un chacun vient se recueillir, hors de cette activité un peu frénétique de la grande ville. Je m’y sens bien, apaisée, détendue, communiant avec cette belle spiritualité toujours faite de simplicité et d’authenticité. Le chat s’éloigne un moment pour grimper sur un des bouddhas. La femme le sermonne sans grande conviction. J’en profite pour faire quelques pas sur l’arrière de la terrasse qui est en fait le logement des moines. La dame me présente un autre des chats du lieu, celui-là est un peu plus timide. Nous ne parlons pas la même langue, mais peu importe, les mots parfois ne sont pas une nécessité.

Je reviens sur mon petit escalier où le petit chat me retrouve, je le caresse encore un long moment, puis je repars vers la ville qui, toute proche,  ronronne au bruit des moteurs, des touk touk, des taxis, des bus, des trains…

 

Je pars à l’aventure dans china town, à pied, ne craignant pas de m’y perdre puisqu’à tout moment je peux héler un touk touk ou un taxi qui peuvent me ramener vers le centre-ville. Je me retrouve alors, dans un Bangkok encore différent. En m’enfonçant dans le quartier, plus de touristes, juste des gens d’ici qui, alors que le soleil se couche, se retrouvent dans la rue. Ce sont souvent des hommes qui bavardent, qui dégustent une brochette,  qui réparent un moteur de  scooter… Un Bangkok des petits métiers où fleurissent sur les  trottoirs des objets improbables.

Un charmant monsieur vend des sauterelles grillées et autres friandises et me les propose avec un merveilleux sourire. Je lui demande si je peux prendre une photo, il ne fait comprendre que oui puis me demande 20 baths, je le regarde un peu étonnée et il se met à rire d’un air de dire : « mais non, c’était pour rire ! ».

M’étant au bout d’un moment réellement perdue, je cherche un touk touk, trois d’entre eux me font comprendre qu’ils ne comprennent pas, je finis par trouver un taxi. J’ai déambulé un long moment dans un Bangkok très populaire, où, à aucun moment, je ne me suis sentie mal à l’aise ou en quelconque insécurité. Je ne suis pas sûr de pouvoir en dire autant dans certains quartiers parisiens.

Je n’ai, cependant, pas mis les pieds dans les quartiers très chauds de Bangkok. Je vous l’ai déjà dit, je supporte assez mal une prostitution liée au tourisme sexuel et ne tiens absolument pas à y être confrontée.

 

La journée fut longue, je reprends le sky train vers l’aéroport….puis l’hôtel.

 

 

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commentaires

A
<br /> <br /> Il est parfois bien agréable d'échapper aux prestations touristiques pour rencontrer l'authentique. Et l'échange ne nécessite pas toujours la compréhension de nos langues respectives.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour , celà nous promet de très belles photos ! Sic ! Bizou !<br /> <br /> <br /> <br />
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  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
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