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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 23:10








Les mots reprennent leur dimension sensuelle.

 

Ce soir, j'ouvre mon cahier, celui qui ne me quitte jamais, certains d'entre vous s’en souviennent, peut-être, je l'ai acheté à l’exposition Prévert, sur la couverture sont griffonnés de sa main, des petits dessins ou des notes concernant un spectacle.

C'est un charmant cahier tout simple, un petit format de la taille de ceux dont on se servait à l'école. Les pages sont habillées de lignes et j'avoue qu'elles me sont bien utiles car je n'ai jamais su écrire droit sans elles.

Si vous regardez bien les étals, en ces temps où sévit la mode « vintage », vous les trouverez sans peine déclinés à l'infini, ils attireront votre regard par leur couverture toute mignonne qui vous ramènera directement à votre enfance.

 

Ce soir, j'ai choisi un stylo, pas n'importe lequel, non, un de ceux que mon amour m'a offerts.

Il est très tard, et je n'ai pas le courage de prendre une belle plume, de sortir l'encrier, et de remplir le stylo précautionneusement. Mais je le ferai demain, juste pour avoir ce merveilleux plaisir de voir l’encre tachée la page au rythme lent et fluide que ma main lui impose ou parfois au contraire dans l'impatience d'une main trop nerveuse.

 

Ce soir, les mots qui noircissent la page sont fluides, calligraphiés ce qui leur redonne une dimension sensuelle, eux qui incontestablement l’avaient perdue alors que sottement je les dactylographiais  avec  maladresse.

 

Ce soir, je reprends vraiment, réellement du plaisir charnel à écrire, le stylo épouse les doigts de ma main gauche alors que la droite se vautre avec délicatesse sur le papier du cahier.

La pointe du stylo effleure la feuille, je penche maladroitement ma tête pour ne pas la perdre du regard alors qu'avec magie les mots se dessinent.

 

Ce soir, je redeviens l'enfant qui se tenait affreusement mal, qui penchait en bonne gauchère son cahier pour éviter l'ombre de la main sur sa page.

Aussi improbable que cela puisse paraître, c'est grâce à la technique que ce soir je peux à nouveau prendre le temps d'écrire à la plume.

Depuis quatre ans, j'ai noirci nombre de cahiers, parce qu'au moment où les mots arrivaient, le clavier était bien trop loin, le cahier était alors un lieu de passage transitoire, un lieu d'attente avant que les mots s'inscrivent au cœur d'un disque dur.

Aujourd'hui, j'ai acquis un logiciel de reconnaissance vocale et du coup puisque taper les mots n'est plus un passage obligatoire qui génère une grande perte de temps, le petit cahier qui ne me quitte jamais devient le seul lieu véritable qui accueillera  la naissance des mots.

 

Ce soir, je vous offre des mots simples qui n'ont pour seule raison d'être que d'avoir été délicatement tracés sur une feuille de cahier.

Et, c'est stupide n'est-ce pas ! Mais ça les rend tout fiers !

Encore une fois, ma sensibilité exacerbée me pousse à m'attacher à ce qui n'est pour certains que menu détail. Mais je suis ainsi faite, et j'aime savourer à leur juste valeur ces petits bonheurs qui émaillent notre vie, c'est ma manière à moi, chère Quichottine, de regarder les bleus du ciel…

 

 

Wissous, le 28 mars 2009

Sur un cahier Prévert, à mon bureau, tard…

Avec pour seule musique le tic-tac d'une horloge…

 

Je n’ai pas, hélas, dessiné l'image, j'en suis bien incapable

La voici dans son contexte original :

lencrier.xooit.fr/




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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 07:50







La réalité

Il est sept heures, la journée commence et mon esprit s’éveille sur des pensées étonnantes.

 

Je réalise ce matin, que des années durant soit environ trente ans, j’ai collé à la réalité avec une telle énergie , un tel « jusqueboutisme », que je m’y suis enfermée à double tour sans quasiment en sortir.

 

Dés l’adolescence, j’ai baissé la tête dans le guidon et ne l’ai plus relevée jusqu’à ma dépression, il y a quatre ans.

Il est vrai que j’ai eu cette chance de ne pas cultiver les frustrations matérielles, celles du quotidiens, quoique … plus le temps est compté, comptabilisé à la seconde près parfois, plus les envies, les besoins se réduisent, pas le temps !

J’ai été prise dans cette vie frénétique où chaque seconde était occupée par le travail, principalement et par ma mère un certain temps.

Jeune adulte, il est des périodes où il ne me restait que quelques heures de sommeil en temps libre : soit au pire 4 heures par nuit. Le reste du temps était « overbooké », parfois sans même prendre le temps d’un repas.

 

Alors, ce matin, au sortir du sommeil, je me rappelle de ces paroles à la clinique : « vous n’acceptez pas la frustration. »

Je crois qu’en matière de frustration, j’ai été un maitre durant des années, la cultivant sans même m’en rendre compte.

Ce choix ou ce non choix d’ailleurs,  je l’ai fait volontairement.

Je partais en vacances assez souvent dés que j’ai pu, épuisée et m’épuisant encore physiquement pour pouvoir aérer un peu mon esprit et mon corps, en plongée par exemple.

 

Il y a quatre ans, alors que cette dépression me laissait à terre physiquement et épuisée mentalement, les mots sont arrivés avec un besoin profond de les écrire.

Et ce matin, je réalise qu’ils sont sans doute le reflet des grandes frustrations que j’ai accumulées toute ma vie : le rêve, le fantasme, l’imaginaire, laisser couler le temps, prendre du temps, voler du temps, penser, prendre du recul, analyser, prendre le temps de sortir de sa petite vie, regarder l’autre sans le prisme déformé du travail.

 

J’ai vécu dans une sorte de vase clos dont je ne sortais que très peu durant des années et c’est le jour où du temps libre inopinée est entré dans ma vie que tout s’est détraqué, je goutais à la liberté et au début, elle eut un gout amer, peut être celui de l’inconnu.

 

Depuis, ma vie a changé, beaucoup changé. Le temps n’est plus apprivoisé voir un esclave mais juste une unité de mesure.

Les frustrations de l’époque se sont soudain libérées, parfois avec excès comme s’il s’agissait de rattraper le temps perdu. Je ne cultive pas le regret, ce n’est pas dans mon tempérament, mais quelque part, j’espère ma revanche …

J’ai délaissé MA vie intime, personnelle durant des années , alors aujourd’hui, il me faut la vivre, la vivre pleinement, sans cette retenue qui frôlait l’interdit, oui, aujourd’hui, je veux aimer, je veux être aimer sans peur, sans complexe, sans trop connaitre les limites.

Seulement voilà, je suis confrontée à la peur de l’autre et suis obligée d’accepter, à nouveau, une grande frustration.



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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 02:29






Une histoire

 

 

Ce soir, j’ai publié un poème, un poème qui s’est écrit un jour de doutes.

 

La vie est une histoire, les pages s’écrivent seconde après seconde, mots après mots.

Et bien que certains mots ne trouvent plus leur écho dans un esprit qui a grandi, vieilli, appris sans doute, ils restent les témoins d’un instant.

Les oublier pourraient être une solution, mais je ne pense pas que l’on puisse se construire en niant purement et simplement  ce que l’on a pensé, vécu, même juste l’espace d’un instant, un instant vide, comme suspendu, un instant si cruel qu’il fait commettre l’irréparable, l’atteinte à sa vie.

 

Alors, ce soir, je fais sortir mes mots de l’ombre, ne vous inquiétez  pas, je vais mieux.

Je peux les relire avec ce recul qui parfois est essentiel et vous les livrer tels quels, des mots qui disent des maux, des mots qui pourraient être les vôtres, des maux qui vous ressemblent et qui ont, pourtant,  cette stupide prétention de se croire uniques.
Et en les relisant ce soir, je comprends que je ne peux plus vous les livrer sans les revisiter, car ils ne peuvent pas être ainsi détachés de leur contexte.

Ne pas les édulcorer, ici, feraient du mal à certains et je ne le désire pas.

 

Cette histoire, un jour, j’aurais le courage de la livrer, entière, sans aucune censure, pour tenter de dire ce que les mots ne peuvent pas toujours traduire, l’histoire d’une mélancolie qui un jour, rencontra ma vie et la changea à tout jamais.

Ce n’est qu’une bien banale histoire, l’histoire d’une aventure incroyable, un voyage dans un lieu que j’ai longtemps délaissé : mon esprit.

L’histoire d’un cœur d’artichaut, bardé de défenses, qui devait être fort.

L’histoire d’une passionnée, d’une utopiste revendiquée qui se bat contre vents et marées et qui, cependant, se prétend humble face aux éléments.

L’histoire d’une « folle » qui est enfin authentique.

L’histoire d’une rebelle pourtant bien formatée.

L’histoire d’une femme qui refuse le fatalisme et qui ne veut pas croire que quoiqu’il arrive : « le loup mangera toujours l’agneau ».

L’histoire d’une femme qui admire la sagesse, et qui , pourtant continue à se battre contre les moulins à vents, persuadée que si, elle, qui a la liberté de pouvoir le faire, baisse les bras, alors qui osera les lever encore ?

L’histoire d’un cœur qui crie quand il est blessé, qui chante quand il est aimé.

L’histoire d’une vie, une toute petite vie à qui vous avez tous dit, il y a quelques jours, qu’elle était précieuse.

Une histoire vécue qui va vivre longtemps pour pouvoir vous la raconter, une histoire toute en mots, en émotions, en sentiments, en pensées, une histoire simple et si compliquée.

L’histoire d’une baigneuse qui rêve qu’un jour le temps se suspende, juste, là, à la sortie du bain, alors que tout n’est que bonheur et plénitude.

 

Wissous, le 22 janvier 2008

Dans le silence douillet de mon lit, sur mon portable, entourée des fleurs rouges de ma couette, en présence d’un nouvel ami dont je vous parlerai un jour, un ami tout doux, en peluche.

 


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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 09:43







Ces prochains jours, je publierai ce que j’ai écrit à la clinique, mais je veux me laisser encore un peu de recul pour des raisons familiales, afin de ne froisser personne autant que faire se peut. Et sans doute aussi parce que ce j’ai vécu fut très intense et je dois faire retomber cette sorte de frénésie de pensée qui épuise et qu’il serait dangereux de laisser perdurer au-delà du raisonnable.

Je vous raconterai cette enquête dans mon passé, cette quête de mon passé qui est nécessaire pour reconstruire ma vie d’aujourd’hui et espérer pacifier ma vie de demain.

 

A la suite de cette semaine mouvementée, pour la première fois depuis  quatre ans, j’ai émis le souhait de réaliser des projets d’avenir, des vrais, des impliquants.

Je suis certes malade. Mais j’ai la chance d’être financièrement à l’abri et d’avoir ce luxe de disposer de mon temps sur du moyen voir long terme.

 

Hier, j’ai vu passé un bus où était placardée une affiche pour l’expo de Yann Arthus Bertrand, au grand palais. Et je me suis dit qu’habitant près de paris, une des villes les plus belles et culturelles de cette planète, un projet simple et personnel peut être simplement de profiter de cette richesse pour me nourrir de ce que l’homme a fait de mieux, de ce qui est beau, émouvant, l’Art.

J’ai à ma portée des tonnes d’expos et je ne trouve pas le temps de m’y rendre. L’art est pour moi source d’émotions, celles de rentrer d’une certaine manière dans un autre univers, le support devient visuel et l’affaire se joue entre les yeux, le cerveau et le cœur.

 

Je suis à un passage de ma vie où je peux choisir son orientation avec une liberté  dont peu de gens dispose, j’écoute ce que me disent  mes proches  et j’ai moi aussi quelques idées.

 

Dans cette société, il n’est pas de bon ton de paraitre oisif et laisser le temps couler semble être pris par tous comme une source d’ennui.

Je ne m’ennuie que très rarement et sans doute bien moins que quand je travaillais et faisais le pied de grue rongée par l’angoisse d’attendre le client.

J’ai des amis délicieux, attentionnés avec qui je passe un temps où tout n’est que bonheur.

 

J’ai bossé comme une malade durant 25 ans, le pire fut sept jours sur sept, de quatre heures du matin jusqu’à vingt trois heures, alors que j’étais jeune adulte, menant de front  Rungis et l’infirmerie.

A part le confort immédiat de ne pas connaitre l’angoisse car je laissais cela aux personnes en ayant le temps, à part le confort de ne pas se poser de questions parce que bien trop la tête dans le guidon, j’en ai tiré quoi ?

La peur du temps libre au quotidien qui m’a conduite tout droit a une dépression bien cognée.

J’avais un coucou suisse dans la tête et étais obsédée par le souci de devoir être à l’heure.

 

Aujourd’hui, il est clair que ce travail sur moi-même est ma priorité, cette thérapie est ma planche de salut, j’entends la continuer avec le même esprit soit sans concession, avec cette spontanéité qui me caractérise.

 

En parallèle, j’ai mes mots, ceux qu’un jour, je sortirai d’ici afin de leur offrir une autre vie, celle faite d’encre et de papier.

C’est un projet vers lequel mes proches me poussent et qui je l’avoue me fait un peu peur, peur de l’échec, peur du jugement de l’autre, peur de leur manque de valeur.

J’ai déjà franchi un pas lorsque j’ai décidé de sortir ce lieu de l’anonymat en y associant mon nom.

 

Voilà, aujourd’hui, à neuf heures, alors que ma nuit fut courte et encore peu ensommeillée, j’écris devant ma fenêtre, je vois à l’horizon de la ville, le soleil se lever et j’ai l’envie que de ce manque de respect à ma vie, sorte quelque chose d’important, une renaissance …

 

Wissous, le 16 janvier 2009, au son du tic tac rassurant d’une horloge

 

 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 17:54









 

Je suis de retour après une période trouble.

J’ai beaucoup écrit ces derniers jours, beaucoup appris et je l’espère compris.

Ma psy ce matin m’a dit « quelle aventure ! »

Les grandes aventures sont un mélange d’émotions, d’exploration, d’amour, de découvertes, de sentiments, de drame, de bonheur, de passion, d’exaltation, de risques, de larmes, de joie, de douleurs…

Ces derniers jours furent d’une intensité très, presque trop forte, une douloureuse aventure.

J’ai commis à nouveau mardi dernier un acte violent qui a malheureusement blessé ceux que j’aime et je ne le réalise vraiment qu’aujourd’hui.

En retournant ma colère, ma peine contre moi, en me faisant violence croyant l’épargner à l’autre, j’ai fait du mal et je m’en excuse auprès de mes proches, sincèrement.

 

Ce geste est regrettable, terrible, mais quoiqu’il en soit, il est commis, et il a eu des répercussions, j’ai parlé, dit, écrit, écouté et j’ai posé des pièces du puzzle. J’ai avancé.

Je n’ai pas tenu à rester en clinique, milieu protégé, car l’approche  ne me convenait pas et j’avais un besoin fort de rentrer chez moi, dans ce lieu qui me ressemble.

J’ai eu deux journées consécutives chargées, tant physiquement qu’émotionnellement, et trois nuits sans sommeil ou peu.

Je suis ce soir, enfin de retour, fatiguée, vidée, mais en même temps le petit moulin dans ma tête qui a tourné à plein régime depuis des jours se calme enfin.

Je me sens apaisée. Cette fébrilité qui accompagne toujours ces découvertes sur moi-même s’est calmée.

Je vais me reposer car mon corps a besoin lui aussi de récupérer.

J’ai besoin de prendre du recul, j’ai besoin de calme.

 

Je me rends compte que ne pas donner mes mots devient de plus en plus difficile, ce blog que j’ai ouvert sans trop savoir est devenu mon univers, un univers que j’aime savoir ouvert, non pas, dans le but d’exhiber ma vie mais juste pour tenter de dire un mal être que j’ai retrouvé chez d’autres personnes ces deniers mois.

Mon histoire est certes unique, et si les circonstances, les faits, les personnages ne sont pas les même, j’ai pourtant croisé la même souffrance, chez l’obèse, l’alcoolique, le névrosé dans différents groupes de paroles.

Quel est le véritable auteur de cette histoire ? La vie ? Moi ? La société ? L’humain ?

Je l’ignore, une seule chose est sur et ce depuis quatre ans, au lendemain d’une tentative de suicide, il me faut la raconter.

Il me faut vous dire mes peines et mes joies, vous ouvrir mon cœur.

Je ne sais pas pourquoi, je sais juste qu’écrire est devenu un besoin impératif, surgi de la mélancolie.

 

Publier ici mes mots valide leur existence et bien qu’ils ne soient qu’une infime goutte de l’océan de la toile,

Bien qu’ils n’aient qu’assez peu de chance d’être lus,

 Ils ne seront jamais détruits.

Jamais personne ne les brulera.
.




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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 22:15









Liberté

Liberté d’émotion

Accepter la souffrance

En subir les errances

 

Liberté de penser

A contre courant

Cerveau errant

 

Liberté de s’interroger

Sans attendre réponse

Le noir dénonce

 

Liberté des doutes

Ceux qui blessent

Ceux qui confessent

 

Liberté du combat

Haïr la guerre

Fuir la colère

 

Liberté d’aimer

Bonheur d’un cœur

Sans reproche et sans peur

 

Liberté de pleurer

Crier son mal

Sur l’étal

D’un monde

Brutal

Pudibonde

Morale

 

Liberté de croire

Intime spiritualité

Ultime finalité.

 

Décembre 2008

 

Dans une clinique à maigrir


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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 01:40




Je suis un drôle d’animal

Je vis un truc incroyable, encore une fois, la dépression ou plutôt le travail sur moi-même qu’elle a engendré me conduise vers une prise de conscience dont je n’aurais pu soupçonner l’existence et la fulgurance, il y a, ne serait ce que quelques heures.

Après trente ans d’errance alimentaire, je rencontre un psy qui me met en miroir devant ce qui me parait la plus énorme CONNERIE DE MA VIE : le manque total de respect de mon corps.

Et ce que j’aimerais expliquer ici, c’est le processus de pensée qui me mène sur le bon chemin, vers une réconciliation avec moi-même.

 

Ce qui a déclenché ma prise de conscience n’est pas, un joli discours didactique ou compatissant, mais au contraire LA COLERE, la révolte est née d’un mot,  un mot violent,  guerrier  (à mon sens s’entend) : ENNEMI.

 

J’ai été confronté au manque d’écoute, à l’incompréhension, à la bêtise humaine et c’est ce manquement grave à ce que j’ai de plus précieux, c'est-à-dire mes valeurs intrinsèques en matière d’humanité qui m’a fait retrouver le « BON SENS ».

la solution est là, simple, limpide et exactement à l'inverse du discours de ce psy.
la solution est LA PAIX,L'QUILIBRE, LA RECONCILIATION . 


Je suis néophyte de manière quasi volontaire en matière de psychologie appliquée, Freud, Lacan et autres sommités faute de m’être étrangères,  ne sont cependant pas des intimes tronant sur ma table de chevet et le fait d‘entamer une thérapie, il y a 4 ans n’a rien changé à mon ignorance et je serai, à ma grande honte (tu parles ! charles !) bien incapable de vous dire qui est le mentor de ma psy et pour tout vous dire, je m’en fous, n’en déplaise  à l’intelligencia.

 

J’ai découvert de l’intérieur les psy lors d’un moment de grand désarroi, alors que atteinte d’une mélancolie indescriptible, j’en suis venue l’espace d’un instant à attenter à ma vie.

Ce jour là j’ai su qu’il me fallait appeler à l’ aide.

Cette aide, dés le départ, j’ai compris et je comprends encore et je suis persuadée que je peux aussi l’écrire au futur, oh bien sur très confusément et croyez moi c’est loin d’être clair et sans paradoxe,

J’ai compris donc, par une révélation étonnante, une arrivée immédiate des mots, des mots que j’ai subitement  et impérativement couchés sur papier, puis sur écran, j’ai compris que la seule et unique qui peut changer mon regard sur ma vie, la seule et unique qui est capable de m’aider en profondeur : C’EST MOI.

J’ai alors, à tort ou à raison, dans l’immédiat mon propos n’est pas de m’interroger la dessus, donné aux psy.  des  rôles précis.

Les voici aujourd’hui :

Le psychiatre prescrit en fonction de l’état général, sur du moyen terme. J’accepte sa prescription, tout en sachant qu’elle n’est pas une béquille indispensable à tout jamais et que par la perception de mon « humeur » au quotidien et à moyen terme, je suis acteur et non esclave de celle ci, je gère et dose, enlève ce qui me semble inutile et je rends compte .

La psychologue écoute. Parfois alors qu’elle intervient, je lui coupe la parole parce que oui, je le dis, à tort ou à raison, parfois je me fous royalement de ce qu’elle a à dire sur ce que je lui raconte.

Je me refuse de lui arroger le droit de détenir le « savoir » sur quelque chose qu’elle n’appréhende pas dans sa globalité, c'est-à-dire moi.

J’ai conscience que ce que j’écris là peut surprendre, interroger, choquer peut être, je rappelle encore une fois et je rejoins en cela mes propos antérieurs, que mes réflexions intimes et les propos qui en découlent, n’engagent que moi.

Et je crois que ma virginité en matière de psychanalyse trouve sa raison d’être dans cette approche, je ne désire pas être « polluée » par des idées toutes faites. Je préfère et de loin que mon cheminement intérieur au gré de déclics totalement aléatoires (mais le sont ils vraiment ?) me conduise vers telle ou telle école de psychologie de manière intuitive, en maintenant  le plus important totalement vivant : mon LIBRE ARBITRE.

 

Voilà, je rappelle à toute fins utiles, que LA VERITE n’est qu’un concept illusoire, qu’elle n’est jamais figée, l’histoire l’a prouvée et le prouve tous les jours.

 

Certains prendront cela pour de la masturbation intellectuelle, d’autres pour des élucubrations  de dépressive, d’autres encore verront en tout cela,  la résultante d’un de ces déclics libératoires, d’une frénétique découverte et de l’exaltation qui en découle (je m’inclus bien sur dans tous ces possibles certains, sourire malicieux)

 

Cependant, ces mots, ces réflexions m’amènent  à une exploration passionnante et me conduisent chaque jour un peu plus vers quelque chose que je méconnais  didactiquement parlant et qui pourtant me fascine depuis toujours, me donne le vertige : la philosophie, la capacité infinie de réflexion  de cet être complexe qu’est l’humain et qui m’apparait, et c’est là sans doute que je vais en faire bondir quelques uns, indissociable de l’émotionnel.

 

 

 

 

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 15:50





Mélancolie

 

Maitresse  de la noirceur

Elan inquisiteur

Lancinante douleur

Abandon dans la peur

Négation du bonheur

Couleur sans  saveur

Oubli dans les pleurs

Libération des terreurs

Inhibition du bonheur

Empoisonneuse de cœur.

 

Octobre 2008

 



Ne vous inquiétez pas je vais bien, mais voilà après une nuit blanche, les mots reviennent

Après avoir parcouru des univers authentiques, souriants, sombres, après avoir longtemps feuilleté un blog très particulier un monde de grande noirceur où sans trop savoir pourquoi on a très envie d’apporter une petit lueur comme ça doucement sur la pointe des pieds.

Alors, voilà cet acrostiche juste pour lui dire, vous dire qu’aussi insidieuse, sournoise, envahissante que soit la mélancolie, il ne tient qu’à nous de ne pas s’y complaire et de vivre pour aller de nouveau vers la lumière.

Mes amies, ma famille me veillent et me surveillent avec une délicatesse, une tendresse qui me touche au-delà de tout et je n’aurais jamais de cesse de   les remercier, de leur gentillesse, patiente, écoute, pudeur, attention et tout le reste tout ce qui va au-delà des mots : une main, une épaule, un regard aux yeux réprobateurs, un sourire chaud, un bisou.

J’ai demandé un jour à mon Amour d’être ma  lumière, ma petite lueur, parfois quand je ne la vois plus, je panique, mais dés qu’elle revient éclairer ma vie, mon cœur se réchauffe et mon ciel s’éclaircit.

Je ne comprends pas tout moi même, mais voilà je vous souhaite à tous, à toi Sév de trouver et de chérir cette petite lueur, ces belles amitiés, celles qui font qu’il faut croire aux lendemains, celles qui auréolent  le présent de voluptueuses secondes, celles que l’on chérit secrètement tout au fond de son cœur, celles que l’on voudrait hurler à tous vents 

Avec le temps je comprends  que même si ma petite lueur n’est pas  toujours proche, il me suffit d’en pressentir le lointain scintillement pour que les jours s’éclairent.

 

Allez sur ce blog, allez lui dire et redire que la vie peut être belle, elle fait semblant de ne pas écouter, mais elle est là vibrante, écorchée et sur le chemin, le long et chaotique  chemin de la vie.

Allez y parce qu’elle possède un don très rare, le don d’attendrir, le don de donner à ses maux les mots vrais, les mots du désespoir où l’espoir parfois reprend du terrain comme une sorte d’instinct de vie qui pointe et petit à petit et recouvre l’ensemble imperceptiblement au fil des articles .

Si vous avez un peu de temps, allez derrière ses mots et lisez les commentaires qu’elle reçoit d’horizons très  variés.

La vie, sa fragilité, ses forces et ses faiblesses, voilà ce que vous rencontrerez dans son monde trop sombre, mais aussi la compassion, la solidarité, quelle jolie leçon de vie.

Merci à toi Sév de cet authentique  et sincère talent.

 

mon étoile prête moi une oreille

 

 

 

 

Je ne veux en aucun cas faire l’éloge ou l’apologie de la mélancolie, je l’ai souvent définie ici identifié comme mon ennemi jurée, celle qui m’a fait l’espace d’un instant oublier la beauté de la vie.

Je n’ai de cesse depuis de me battre contre elle ou de l’apprivoiser peut être, non pas pour m’y accoutumer mais pour ne plus la laisser prendre du pouvoir sur mon âme.

Je vous l’ai maintes fois dit, ici, pas de leçon de psy, pas de théorie, de science, de théorème, juste des mots sur un ressenti, sur un état d’être qui peut faire peur.

Alors si mes mots atteignent  quelques uns d’entre vous, les rassurent, les aident  à comprendre

J’aurai  modestement contribué à éradiquer cette ennemie, mon ennemie intime. …..


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1 septembre 2008 1 01 /09 /septembre /2008 18:47








 

Sur une place à Uzès







Des mots pour dire…

… vous dire que je suis de retour, retour de trois semaines sans écrire un mot, trois semaines d’amitié, de ballades, de sérénité, trois semaines hors de la vie quotidienne, trois semaines sans phone, sans internet, trois semaines sur les traces de l’enfance presque à l’insu de mon plein gré.

Trois semaines pour faire le plein de soleil, il fut bien plus trébuchant que sonnant, je n’ai pas eu mon compte, les batteries devront être rechargée durant l’hiver.

Trois semaines où la vie s’écoula au gré de quelques jours d’Amour puis pleins d’Amitié.

Trois semaines où les images se sont accumulées de Berlin à la Lozère, l’Ardèche.

Trois semaines de nature, de grand air, trois semaines d’eaux vives.

Trois semaines de montagnes, de gorges, de lacs.

Trois semaines à jouer les tatas présente sans être prenante (heu, j'espère!!!).

Bref, trois semaines de joie, sur les terres de mon enfance, les vieilles tatas sont au ciel mais les pierres sont toujours là.

 

Je rentre un peu perdue, quelques difficultés à reprendre pied dans le quotidien.

Une merveilleuse soirée dès mon retour, des mots d’amour et allez savoir pourquoi à nouveau des doutes qui assaillent sans crier gare, saleté d’angoisse qui revient avec cette fulgurance détestable et qui disparait sur un « je t’aime » apaisant.

Maladie insidieuse et perverse (dépression) qui m’a fait découvrir cet étau qui parfois enserre le cœur jusqu’à ne plus pouvoir respirer, douleur vive, imprévisible qui monte en flèche, quand soudain ma vision s’assombrit.

Si la douleur reste forte, intense, difficile à maitriser, elle me quitte, cependant de plus en plus vite, quel merveilleux soulagement.

 

Instantanément, je me retourne vers mes mots, ils viennent à mon secours, emplissent mes pensées, envahissent mon cœur, font renaitre le jour, ramène le soleil, comme si les coucher suffisait à faire fuir les peines et les tourments.

Je n’ai de cesse de le proclamer, ils sont le baume de ma vie, l’essence même d’un moi hésitant qui retrouve sa vérité en la transcrivant de mon âme à mes doigts.

 

Bon, me voilà repartie à me regarder le nombril, je verrai ça demain, journée psy (-chiatre, -logue), ça va pleurer dans les chaumières, non je plaisante, aujourd’hui, je suis revenue bien dans mon quotidien, prête à avancer de nouveau…

 

Alors, grande nouvelle aux premiers lecteurs de ce blog qui, je le rappelle, est né pour être une chronique des « kilos perdus », je me remets dans une synergie amincissante (oops ! quel bel euphémisme !!!).

Tout est programmé, les dates sont fixées, c’est reparti, mon kiki !

 

Bon, en attendant, je vous ai ramené plein de jolis souvenirs colorés des arènes aux marchés de Provence en passant par les tags berlinois.

Le tout sur un blog entièrement noir ce qui vaut une mention spéciale à mon génie perso le dénommé : Maître PO qui avec l’aide de Orphi  me firent entrer dans le mode magique et merveilleux du css personnalisé.

Le roi n’est pas mon cousin, c’est clair !!!

 

Et un énorme MERCI à vous tous qui émaillèrent mon monde intimiste, fait de mots et d’images, de commentaires délicieux, merci à vous qui donnèrent vie à ce mois d’Aout ponctué, ici, d’

 Un mot, une image et trois mots ….



Qui ne rêve pas en rentrant chez lui de trouver des dizaines de lettres adorables ?

J’en ai rêvé, vous l’avez fait …..

 

 

 

 








Tag barbapapa berlinois



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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 22:53



Un sourire ne coute rien

Et ce sont ces petits riens

Qui font que la vie est un tout

 


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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

En Musique ...

je grandis