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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 15:30






Le Slam

Par méconnaissance sans doute, Le Slam pour moi, c'était « grand corps malade », un jeune poète qui dit son mal-être.

Je voyais le slameur déclamer a cappella, improvisant. Je l'imaginais parlant en rimes  et l'enviais sans doute d'avoir cette capacité, cette facilité de les déclamer à rythme soutenu.

 

Nous sommes le premier mardi du mois, à l'entrepôt, à Paris.

La salle est très conviviale, le public d'âge plutôt mûr.

L'homme au micro a des airs de titi gouailleur, tout droit venu de Ménilmontant, il harangue le spectateur avec une familiarité accueillante. La casquette dégringole sur le côté, la redingote est d'époque, la voix est forte.

Le slameur arrive enfin, une bonne quarantaine, , des papiers plein les mains, griffonnés un peu dans tous les sens. Sur une table derrière lui se tient un bric broc étonnant d'objets divers.

Nous voilà partis, pendant une heure, dans le royaume des mots. Il joue, le plus souvent drôlement, et son ton détaché, hésitant, donne à l'ensemble une maladresse délicieusement touchante.

Je l'imaginais habile « déclameur » de rimes, et le voilà se battant avec ses papiers, déchiffrant tant bien que mal ce qu'il a écrit un peu plus tôt.

Le public est d'abord plutôt décontenancé, il suit avec grand peine les mots qui s'enfuient de cette bouche gauche qui tente désespérément de déchiffrer ce que son œil voit.

Il s'ensuit une petite heure, hors du temps, indéfinissable, surréaliste. L'espace d'un instant, on pourrait être dans le beau Paris a joué « aux cadavres exquis » avec un slameur qui poétise.

Cet homme est touchant. Oui, il me touche, il place ses mots au bord de mon cœur, le berçant délicieusement tour à tour d'un sourire, d’une douce gaité, d'une tendre tristesse.

Les mots reprennent tout leur sens, ils existent puisqu'ils créent l'émotion.

À plusieurs reprises le slameur abandonne les mots pour se mettre au piano, un piano totalement désaccordé, où il joue SA musique, elle a cette même authenticité, comme si elle ne se voulait que la simplicité de l'instant présent.

Une tête d’ail devient des aulx ou des eaux ou peut être des os le temps de quelques mots.

Un jeune homme asiatique, accompagné par le pianiste improvisé, lit un long poème au refrain répétitif. Les mots sont tristes, son corps se recroqueville au fil de l'histoire.

Un autre jeune homme lance avec fougue un poème d'amour et me voilà suspendue à ses lèvres …

Je dois partir, mais la soirée continue...

 

Paris recèle de trésors, des petites perles peu connues qui permettent à tous de se nourrir de belles émotions, d'une culture simple et abordable.

Plus trivialement, deux grands verres de coca soit 7.50 euros et si le cœur vous en dit une petite pièce dans le chapeau...

 

L'entrepôt est un lieu pluriculturel, pour vous en convaincre, allez visiter leur site

Cinéma, lectures, conférences …

Demandez le programme !

 

L'entrepôt
7/9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris
Metro Pernety

 

Général

Standard 01 45 40 07 50

Fax : 01 45 40 07 51

 


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13 avril 2009 1 13 /04 /avril /2009 01:26





Un siècle de jazz

En ce week-end pascal, j'ai envie de vous raconter un joli coup de cœur, une de ces expos dont on ressort 3 heures plus tard : HEU-REUX.

 

Une petite anecdote pour commencer :

 

Alors que nous arrivions, une intello blonde, si, si, je vous jure, c'est rare, mais ça existe, poussait des soupirs de désespoir devant : « le simplisme évident de l'agencement,  la gestion navrante des volumes, manquant pour le moins d'imaginaire » ..  La voilà clamant la chose haut et fort, à moitié tournée vers un jeune homme buvant littéralement chaque parole qui provoquait sur son visage un sourire béat et un rien « niaiseux » alors que l'autre moitié du regard  de la blonde fuyait vers les cloisons de l'exposition ignorant avec une superbe quasi dédaigneuse, le délicieux contenu étalé dans les vitrines.

Et à ma grande honte, mais la honte est  si vite passée, j'imagine la belle blonde élégante et sophistiquée ressortant une demi-heure plus tard satisfaite d'elle-même et de son jugement et paradant sans nul  doute dans un quelconque vernissage parisien, le soir même, en criant à qui veut l'entendre : « avez-vous vu l'expo à Branly,  un siècle de jazz ? AB-SO-LU-MENT  FA-BU-LEU-SE !!! » .

Ce petit intermède juste parce que j'avais envie de faire mention de ces personnes qui, quel que soit le lieu, quel que soit le contexte, savent déjà tout sur tout, ont déjà tout vu ; ces personnes qui jaugent, jugent de tout au premier coup d'œil ; ces personnes pétries d'a priori ; ces personnes qui, malgré leur jeune âge pour certaines, sont déjà blasées de tout.

Je ne sais pas vous, mais moi je trouve que l'on en croise de plus en plus et je confesse que leur suffisance d'intello qui ne regarde plus rien et qui préjuge de tout m'agace très clairement. (Oops !!!)

 

Brefs revenons à l'essentiel : le jazz

 

Le lieu est grand, aéré, et déambuler sans être bousculé est un luxe que l'on a un peu oublié dans les musées parisiens, mais que l'on savoure à sa juste valeur.

 

Nous voilà partis à la découverte, en vrac, du « cake walk »,




des « jass band »,

 

 

 

de Picasso découvrant « une très belle danse barbare », d’Harlem, de Joséphine Baker,

 



des somptueuses affiches de Paul Colin





La promenade se fait aux sons d’airs connus ou moins connus et nous sommes nombreux à sortir un petit carnet et un stylo afin de noter les noms, les titres, les années…

Au fil des salles, le long couloir devient le couloir du temps et nous avançons dans le siècle les yeux et les oreilles émerveillés parce que le jazz est simplement magique, il est  la musique du cœur, une musique accessible et pourtant, ne vous y trompez pas, bien plus savante et écrite qu'il n'y paraît.

« La négritude » envahit Paris, Harlem, les images se multiplient, graphisme épuré des années 20, l'art nouveau, les affiches prennent des airs cubiques.

 




Un régal ! Vraiment !  On se penche pour lire chaque légende  toutes pleines de malice et d'humour.

Cake Walk, ragtime, boogie-woogie, swing, be-bop, free jazz, de tous ces mots naissent les rythmes et voilà qu' on se laisse porter et emporter dans des sonorités folles ou les notes semblent jaillir de partout et en tous sens.

Les disques swinguent, les pochettes sont somptueuses, les noms sont des légendes :


Louis Armstrong

 

Coleman  Hawkins




Dizzy Gillespie


George Gershwin





Le Cotton Club, Cab Calloway, Duke Ellington




Django Reinhart



Miles Davis, Boris Vian, Paris




John Coltrane




Billie Holiday



Ella Fitzgerald

 

Ils ne sont pas tous là  et pourtant, la présence des absents se ressent au détour de chaque image, de chaque son et les souvenirs s'éveillent, ils viennent de l'enfance, ils balancent, ils swinguent …



Le jazz est là …

 

Matisse


Picasso, Buffet et les pochettes de disque


Pollock, Thomas Hart Benton


Miguel Covarrubias


Sem, Georges Goursat et les caricatures


Les zazous






















Le time, jazz parody, les couvertures de livres, de revues


Ascenseur pour l’échafaud, les films




Guy le Querrec, les photos

 

Le jazz est partout, peintres, affichistes, écrivains, Looney toons, cinéastes, photographes, dessinateurs, journalistes ont habillé la musique, du noir et blanc est née toute une palette de couleurs riche, inspirée par des sons intenses, vibrants.

Le jazz est partout, les notes s'évadent du monde de la musique pour envahir l'art de ses assauts syncopés à la fois si écrits et improvisés.

Une main joue les accords avec une raison exemplaire, alors que l'autre s'en va divaguer tout autour de la mélodie, flânant en rythme tout sont saoul….

 

Choisir une musique pour cet article est une véritable gageure et bien sûr un crève-cœur parce que choisir l'une au détriment de l'autre, c'est quasi impossible !

Mais puisqu'il faut là maintenant ne choisir qu'une mélodie, je l’ai voulue très classique et archiconnue mais  revisité à la sauce de John Coltrane : Summertime et puis une petite cerise sur le gâteau, une que j'adore : My favorite things

 

Seulement, voilà qu’un terrible bémol vient s’immiscer dans l’histoire, le jazz est une musique très protégée et je ne peux vous l’offrir, ici, en écoute libre, alors, il va vous falloir aller la chercher, aller vers elle, et si vous l’aimez comme moi, vous allez durant des heures flâner dans les allées de deezer et consorts les oreilles et le cœur au vent à la redécouverte d’un monde qui swingue ….

 

 

 

 


Cette exposition se tient au
musée du quai Branly jusqu'à fin juin.

Il est possible de prendre un billet groupé avec le musée sachant que flâner dans l'expo pendant 4 heures ne relève absolument pas de l'exploit !!!

Si vous voulez faire le plein de belles émotions, je vous la conseille vivement …

 

 



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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 14:50







Welcome

Il est de ces films qui n'ont pas pour vocation de faire rêver, celui-ci en est un.

De nombreux détracteurs diront que certains détails, que la description de certaines scènes, ne sont qu'affabulations. À mon avis, il importe peu de savoir si réellement on contrôle le taux de CO2 dans les camions qui prennent le ferry entre Calais et Douvres afin d’y détecter la présence d'éventuels clandestins. Si, toutefois, ce fait se révèle avéré, on peut imaginer l'horrible souffrance tant physique que psychologique qui habite alors ces hommes persuadés que leur avenir dépend uniquement de cet étouffement volontaire.

 

Ce film est avant tout une magnifique histoire humaine, une histoire simple, à laquelle chacun de nous peut être confronté demain.

Vincent Lindon avec ce talent qui lui est propre, se fait oublier, et ne reste que cet homme somme toute ordinaire confronté à toute une part trop souvent inconnue de cette humanité, qui, si l'on n'y est pas directement confronté, nous reste étrangère.

Deux mondes se confrontent, celui qui n'a plus grand-chose et celui qui n'a plus rien à perdre, pour qui l'avenir n'a qu'un seul chemin, l'Angleterre qui devient une sorte d'eldorado incontournable.

Bilal, le jeune  réfugié irakien joue avec une sincérité touchante.

 

Il est question ici de toucher du doigt un sujet grave, les sans-papiers, il ne s'agit pas de traiter ce sujet délicat comme un problème de société mais bien au contraire de se confronter à UN drame humain, UNE vie, à un homme parmi tant d'autres qui se bat pour survivre.

L'histoire pourrait être vraie, cette histoire des dizaines, des centaines d'hommes la vivent chaque jour. Il serait facile de les oublier, de les traiter comme un phénomène de société, de n'y voir qu'une problématique lointaine et au nom de notre bonne conscience d'estimer que tout cela est bien loin de nous. Pourtant, ces hommes sont là, tout près de nous, chaque jour nous les croisons et nous oublions de les voir.

 

Que peut-on dire d'un pays qui condamne un de ses citoyens pour avoir aidé un homme sans logis, pour lui avoir donné à manger, pour avoir fait montre d'un peu de compassion ?

Aujourd'hui, je ne suis pas fière d'être française si mon pays condamne l'aide que je peux apporter à un autre humain sous prétexte qu'il est sans-papier.

Aurait-on oublié que nous sommes le pays des droits de l'homme ? Aurions-nous oublié les règles fondamentales de la république qui, j'avais la naïveté de croire, s'appliquent  à tout être humain ?

Messieurs les politiques, suffit-il de nier un problème pour le résoudre ?

Personne n'est dupe, il est impossible que l'Europe accueille les millions de personnes qui n'ont plus rien à perdre sur cette planète.

Pourtant, comment ignorer ceux qui sont là, qui ont tout bravé ?

Ne serait-il pas temps de s'interroger réellement sur les disparités de plus en plus marquées qui séparent l'Orient et l'Occident, les pauvres et les riches ?

Le fossé se creuse chaque jour un peu plus et tant qu'il persistera et s'aggravera, les migrations de population seront de plus en plus fortes.

 

Impossible encore une fois de sortir indemne d'un film tel que Welcome, histoire triste, sombre, et si affreusement réaliste.

Ce film est plein de pudeur et, là encore, si l'on a un cœur, si l’on éprouve comme moi un sentiment de fraternité vis-à-vis de l'humain, on ne peut qu'être touché, effaré, par ce drame humain qui se joue, là, à nos frontières, sur notre territoire, chaque jour.

Comment dire, maintenant, je ne savais pas ?







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27 mars 2009 5 27 /03 /mars /2009 23:15







 

Un bien joli coup de cœur

 

il est un peu plus de 13:00 et j'ai l'envie d'aller au cinéma seule. Ce qui ne m'est pas arrivée depuis bien longtemps. J'ai choisi un film américain, chose rare, non pas que je fasse de l'antiaméricanisme primaire en matière de septième art mais la violence étant omniprésente dans ce cinéma là, je l'évite par principe.

 

Me voilà dans la salle obscure, j'éteins mon portable. La lumière baisse doucement, le film commence. Assez vite, la magie opère. L'histoire captive, le rêve s'installe. Le voyage prend vie...

 

Voilà du bon, du beau cinéma américain celui qui me chavirait quand j'étais môme, celui qui rendait les acteurs inaccessibles.

Je n'ai jamais ressenti cela pour un film français, allez savoir pourquoi ?

L'image est belle, l'histoire improbable, qu'importe, les acteurs semblent auréolés de cet esthétisme particulier, de cette aura de star que le cinéma américain s'est si bien inventé.

Brad Pitt  est sublime de beauté, de sensibilité, de justesse.

Comment ne pas craquer à la vue de sa juvénilité qui pulvérise l'écran tout au long du film ? Comment ne pas craquer à la vue de cette superbe délicatesse qui habille la danseuse rattrapée par le temps ?

Évidemment, j'ai pleuré, parce que je pleure toujours quand l'on me raconte joliment une belle histoire d'amour. Voilà que je joue les midinettes à 48 ans et il me faut vous avouer que j'adore ça. Oui  je crois que j'adore encore bien plus que quand j'étais enfant parce qu'aujourd'hui j'aime et je suis aimée, l'amour n'est plus un  rêve inaccessible mais une belle et tangible réalité. L'étrange histoire de Benjamin Button

 

 

Je vous conseille d'aller voir ce film juste parce que les belles histoires bien comptées se font de plus en plus rares, les regarder, les écouter reste pour moi un moment agréable, cet après-midi, dans cette salle obscure, la magie était au rendez-vous, le cinéma nous a fait rêver !

Vous trouverez dans ce film l’ambiance des grands films américains des années 50 où le mot s'écrivait en grandes lettres.

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17 mars 2009 2 17 /03 /mars /2009 18:31






Un de mes amours …

Je  crois  vous avoir déjà parlé d’un acteur toujours présent dans ma vie, il ne se passe pas une journée sans qu’il vienne caresser mon ouïe : le Jazz.

Aujourd’hui, si vous avez la patience de me suivre, j’aimerais par un exemple parmi tant d’autres vous apprendre pourquoi on ne peut se lasser de cette musique.

 Pour se faire, j’ai fait une playlist sur deezer que vous pouvez entendre, elle se compose de la même chanson interprétée par des  femmes aux voix différentes, à des époques différentes, jouée par des instruments différents, de manière plus ou moins épurée.

Ecoutez, c’est magique !

La mélodie est la même pourtant, tout est si … différent

C’est un des miracles de l’art musical, pictural ou écrit, la trame peut être identique, l’air reconnu, les couleurs déjà vues, la forme photographiée, les mots déjà écrits et pourtant il y a ce petit quelque chose derrière, ce petit rien qui fait que le cœur lit, entend, regarde avec des yeux neufs, avec cette envie de découvrir autrement …

 

Sarah Vaughan nous berce de sa voix grave et chaude.

La voix pure d’Ella Fitzgerald nous envoute.

Naoko nous fait swinguer sur la mélodie.

Carmen Mcrae nous conduit à Harlem où on l’imagine en compagnie de Billie.

La voix claire et limpide de Holly Cole redonne une note contemporaine …

Et enfin, pour cette fois, car l’exercice est sans fin, Joanna Rimmer s’alanguit sur les notes du xylophone.

 

Personnellement, j’ai un plaisir toujours renouvelé à écouter certains standards dans des versions différentes, prouvant ainsi s’il en était besoin que l’art est une affaire de cœur, qu’il est, il me semble, important  de regarder les choses sans cesse avec un regard neuf, le jazz n’est pas une musique pour oreilles blasées.

Alors, j’espère que vous aurez, comme moi, aimé, cette ballade par delà la mélodie, dans des tessitures de voix, dans la plainte d’un violon, la simplicité d’un piano ou le tintement d’un xylophone, par delà le temps …







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4 décembre 2008 4 04 /12 /décembre /2008 20:34







 

Ce soir, enfin je trouve un peu de temps et une liaison internet. Alors j’entreprends de répondre à vos si précieux commentaires et de venir me balader dans vos mondes.

Et voilà que j’ai été retenu dans un univers limpide, fluide, authentique, un univers où le cœur effleure chaque mot, un monde où la vie coule le long de chaque vers, un univers de poète, un monde riche de mots vrais, de ceux que l’on imagine et qui soudain sont là enlacés avec perfection, ils sont une simple évidence, aboutissement d’une pensée qui prend vie.

 

Alors, si l’envie vous en dit, partez vite voyager dans ce monde, il est là à portée de clic

 

Tilk

 

 

Offrez vous le temps d’un rêve, n’hésitez pas, poussez les portes de merveilles en merveilles

L’image épousant le mot.

 



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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 19:24

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel plaisir infini de revisiter le musée d’Orsay, nous voilà hors du temps, l’espace d’un après midi hivernal.

Le motif officiel de notre visite est l’exposition Picasso et le déjeuner sur l’herbe.

En 5 minutes chrono, l’affaire était bouclée : no comment, ils seraient très aigre doux, et là n’est pas mon propos.

Mais, quelle belle découverte que cette expo de masques absolument fabuleuse.

Le décor sombre les met en valeur et donne à l’ensemble une ambiance propice au regard médusé par la beauté de certains.

L’expo se tient dans plusieurs salles, on la quitte, on la retrouve, on s’imprègne de ces visages qui semblent parfois sortis d’outre tombe.

Ils sont remarquablement bien mis en scène et déambuler laissant le regard flirter de l’un à l’autre est un pur délice.

Je vous conseille de prendre des billets coupe fil et d’occuper un long après midi d’hiver à revisiter les artistes des 2 siècles derniers, un régal pour la pupille, de belles émotions pour le cœur, de beaux souvenirs pour l’esprit.

Seul bémol : le prix exorbitant du catalogue de l’expo, dans ce pays le culture reste encore  inaccessible à beaucoup et cela m’attriste.

 

 

 

 

 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 20:00








L’élégance du hérisson

En préambule à ce coup de cœur, éprouvé lors d’une journée d’ennui dans une clinique à maigrir, j’aimerais vous faire part de quelques réflexions personnelles au sujet de l’art.

 

L’Art dans ses formes les plus larges et inattendues est avant tout et surtout un affaire de cœur.

L’art me fait palpiter, suscite mon émotion.

Sans ces vibrations sentimentales ne reste qu’une réussite technique qui peut sans doute frôler le génie, mais ne sera à mes yeux qu’une enveloppe vide, un corps sans âme, une forme exempte de vie, essence vitale.

Je ne regarde pas une œuvre avec ma raison ou selon le consensuel intellectuellement correct qui aime à imposer une « mode ».

Je revendique le  libre arbitre de mes palpitations artistiques.

 

Aujourd’hui, j’ai envie de partager un joli coup de cœur  avec vous.

 

« L’élégance du hérisson »  écrit par Muriel Barbery

 

J’ai reçu ce livre la veille du matin où je l’ai ouvert.

Au bout de quelques pages, j’étais plongée dans un univers délicieux, savant mélange d’élégance, de subtilité, de finesse d’esprit, de charmante espièglerie.

Ce livre est une friandise, une « douceur », oh pas une de ces frivolités que l’on déguste en un « coup d’œil », non une dont on se délecte, que l’on savoure tout au long de chaque page, une dont chaque mot ressort précieux, choisi, juste à la bonne place.

Je l’ai lu par petites bouchées, donnant à mes neurones l’indicible plaisir de décortiquer chaque phrase, déshabillant du regard l’ordonnancement magique de chaque mot.

Il pétille d’à propos, d’intelligence.

Je l’ai abandonné plusieurs fois à regret, puis suis revenue me repaitre de son univers unique, reprendre une délicieuse piqure de rappel du plaisir de lire.

Ce livre est un de ces « petits bonheurs » qui rend la vie belle.

 

 

 

 


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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 20:10









Les grands maitres au grand palais

 

Beaucoup de battage a été fait sur l’expo « Picasso et les grands maîtres» actuellement au grand palais, à Paris.

J’y suis allée, il y a peu,  en tendre compagnie, cette expo est sans conteste à voir.

 

Que dire et que penser de Picasso, je vais sans doute en faire bondir quelques uns, en rassurer d’autres, je lis en préambule au tout début de l’expo que Picasso  fut le « prédateur » des grands maitres. Le mot me semble d’emblée surprenant, fort, et surtout très connoté.

 

Je partais avec de grands a priori, ayant assez peu de gout pour « l’abstrait » et encore moins pour le surréalisme.

Je reconnais que mes gouts en matière d’art ont évolué au fil des ans et je m’autorise en dehors de tous les didact intellos qui sévissent  en matière d’art contemporain de me faire une opinion toujours liée aux coups de cœur.

Je confesse trouver ridicule certains critiques d’art qui vont se masturber l’esprit durant des heures pour savoir ce que l’artiste a bien voulu exprimer sur cette toile blanche et disproportionnée uniquement habillée d’un point rouge en haut à gauche (vu au musée d’art moderne, Beaubourg)

 

Picasso est sans conteste un génie, un maitre, un artiste majeur, maitrisant la « technique » avec un brio incontestable et  j’ai découvert des œuvres absolument somptueuses avec ravissement.

Cependant, j’ai également vu des tableaux sans âme, aux formes improbables et ridicules. Certains ont retenus mon attention du fait d’un humour délicieux, alors que d’autres laissent  à penser à une motivation pécuniaire bien plus qu’à une inspiration artistique.

Il y a dans tous ces tableaux que l’on ose mettre en parallèle avec des chefs d’œuvre des temps passés, un mélange bizarre d’égo surdimensionné, d’exploitation d’une  « mode » et parfois une pointe d’humour, un trait tout droit sorti de la BD, une réinterprétation insensée dont on ne sait si elle est humble et admirative ou bien prétentieuse voire imbue d’elle-même.

 

Je vous laisse seul juge alors que vous irez voir cette expo.

Si comme moi, vous êtes un rien septique, allez y et faites vous une opinion, lui conférer le nom de prédateur est il judicieux ?

 

Et au-delà de tout cela, laissez vous emporter par des œuvres somptueuses et majeures qui ne viennent pas souvent remplir nos musées, régalez vous devant une sanguine de Renoir, la lumière extraordinaire d’un portrait de Cranach, les nus de femmes à la sensualité exultée de Goya, Ingres, Manet … et tant d'autres merveilles.












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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 05:38





Ce soir, je suis partie au gré du hasard dans cet univers merveilleux, cette galaxie sans fin, que l’on explore par touches, que l’on effleure d’un mot, qu’on touche d’un regard, LA TOILE.

J’ai rêvé, j’ai imaginé, j’ai senti, j’ai ressenti, j’ai effeuillé, je me suis souvenue, j’ai adoré, je me suis émerveillée, j’ai savouré, je me suis délectée et comme je reste persuadée que les plaisirs sont bien meilleurs quand ils sont partagés, voici un bien joli moment poétique.

 

http://dheudre.over-blog.com/

 

Ne ratez surtout pas les aphorismes, je m’en suis rassasiée sans étancher ma soif, délicieusement bercée par la délicatesse  et la sublissime simplicité de leur évidence.

 

Alors, voilà je me suis encore fait piéger, je partais pleine de bonnes intentions visiter mes fidèles lecteurs, qu’ils me pardonnent, je me suis perdue en route…





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Un Peu De Moi

  • : dépressive utopiste: isabelle
  • : une dépressive redécouvrant le monde semaine après semaine ...Une humaniste qui revit. écrire pour vivre, vivre pour écrire .
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  • isabelle Cassou
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir
  • une depressive idéaliste qui veut croire en l'humain, qui n'acceptera jamais la communication à travers la violence, la guerre. j'ai la chance de vivre dans un pays où je suis libre de dire , d'écrire, le faire est un droit mais surtout un devoir

 

 

 

 

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Chatouillis méningés

 

 

 

 

 

  Je ne peux pas dire

qui je serai demain.

Chaque jour est neuf

et chaque jour je renais.
Paul Auster

Les Vintages

En Musique ...

je grandis