J’ai envie de vous faire partager un de ces moments qui rendent la réalité merveilleuse, un de ces moments qui faut bien appeler bonheur.
Je pars de chez moi alors que :
Le soleil s’en va couchant
Pour n’être bientôt qu’un souvenir
Un de ceux qui s’en vont léchant
Les cieux de couleurs en devenir
La route est vide, l’horizon délaissée
Alors que la lumière s’enivre
Sursauts divins du trépassé
De halots sublimés pour survivre
A l’horizon est la ville en grisaille
Que surplombe une brillante lumière
Une strate céleste éclairée en représailles
D’une nuit annoncée et coutumière
Ce ciel de Paris encore m’émerveille
Tours et églises habillent les cieux
Alors que déjà tapie, la nuit veille
Eclairage céleste du doigt de Dieu
La vie prend forme dans les cieux
Les nuages se détachent en couches
La pierre transcende le ciel facétieux
Alors que mon humble regard le touche.
Mon cœur bat et s’habille du sublime
Vision d’une ville, soudain céleste
Où homme et nature créent la rime
Le temps d’un lumineux manifeste
Wissous, le 12 Juin 2009
Ce soir là, j’étais dans ma voiture, sur l’autoroute, impossible d’immortaliser la scène, je ne peux vous offrir que la musique qui m’accompagnait lors de ce spectacle à la lumière si étrange, que Paris sait étonnement si bien nous offrir.
Pierrick Pedron se produisait à l’Alhambra et déclinait avec brio son nouvel opus : Omry.
Voilà, mettez la vidéo en route et imaginez : l’asphalte, les lampadaires élancés sans éclairage, la ville entre ombre et lumière, une strate blanche et montant très haut qui capte les derniers rayons avec une vivacité étonnante, puis au dessus le gris qui se couvre du noir d’un ciel d’orage que gagne la nuit.
Paris fait partie de ces villes qui procurent de vives émotions à cette heure étrange où jour et nuit cohabitent.
Emotions fortes et pourtant si simples si l’on se donne cette chance de lever un peu le nez et regarder …..
Pas de photo, hélas ….
J’aime ces moments de grâce qui pour moi ont un seul nom :
le BONHEUR …