Si «l’enfer est un coeur vide» (Khalil Gibran), aujourd’hui, je suis en enfer.
Je ne me sens pas bien, il y a bien longtemps que je n’ai éprouvé le besoin de reprendre ma plume pour coucher mon mal être, mon chagrin, ma peine, mon amertume, ma tristesse, cette vilaine noirceur que j’avais presque oubliée.
6 ans, 6 ans à me battre contre un mal sournois qui m’habite sans que je l’y ai invité, qui se joue de moi, se cache pour mieux revenir et engendrer l’angoisse.
Les hauts ne se voient que peu, juste sur la distance, les bas envahissent toujours avec la même intensité , si forte que tout parait soudain vain.
Plus de petit coin de ciel bleu, que de vilains nuages qui descendent si bas, que l’horizon semble ne plus pouvoir exister.
Ça fait mal, si mal ....
J’ai toujours fait montre de force , juste parce que c’est ce l’on attendait de moi. Et aujourd’hui, je suis lasse, si lasse ...
Je hais cette colère qui bout à nouveau, en moi, depuis quelques temps, elle me dévore et monte sans que je puisse la maitriser.
Mes proches le savent, elle me terrifie, parce que je l’ai tant connu, petite, alors qu’elle habitait ma mère.
Aujourd’hui, j’ai besoin de mettre mon entourage à l’abri de cette colère, de ce mal être, alors je fais le vide, je m’isole.
Je n’ai pas d’autre solution, là, de suite, que de me pencher sur ce clavier et d’écrire, cette sensation confuse, diffuse à hauteur du plexus, qui,si on lui prête trop d’attention, ne demande qu’à envahir le coeur, l’âme ...
Je la connais cette ennemie de plus de 6 ans, je connais les dangers qui en naissent alors qu’on la laisse prendre possession de sa raison.
Hélas, lutter n’est pas simple, l’émotion fait fi du raisonnable , les sentiments se heurtent.
Oui, c’est un enfer et y redescendre encore une fois ébranle toujours avec autant de force les fondations d’une reconstruction encore si fragile.